RÉPUBLiQUE : ALGÉRiE ?.
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Dilem travaille dans des conditions difficiles : menacé de mort par des groupes islamistes à de nombreuses reprises, il est aussi harcelé par plusieurs procès pour diffamation dont 26 en cours[Quand ?] et cumule 9 années de prison. Le 14 juin 2005, par exemple, il a été condamné à six mois de prison ferme pour une caricature publiée dans le journal Liberté le 29 novembre 2001, dans lequel il dénonçait la corruption des généraux algériens juste après les inondations meurtrières de Bab El-Oued. En 2001, son nom a été attribué à des amendements au Code pénal (amendements Dilem) qui prévoient une série de mesures allant jusqu'à la peine de prison ferme contre les journalistes [réf. souhaitée] se risquant à offenser de quelque manière le président de la République ou les corps constitués (armée, justice, etc.).http://www.moreeuw.com/histoire-art/exposition-france-algerie.htm
"Le dessin de presse est un véritable baromètre de la liberté d’expression
en général et permet de faire passer au public des messages de tolérance
et de paix dans différentes cultures".
Hier, à la Maison du Loir-et-Cher, Plantu était déchaîné en présentant les oeuvres des dessinateurs de son association. Des dessins qui ont du coffre !
Cartooning for peace. L'idée de créer une association internationale pour la paix a germé en 2002 dans le cerveau acéré de Plantu, lors de la furia accompagnant la publication des caricatures de Mahomet. Le soutien de Koffi Annan, alors secrétaire général de l'ONU, fut le bienvenu.
Très vite se sont rassemblés des artistes de toutes les régions du monde : Chine, Congo, mais aussi Suisse et France. N'ayant pas les deux pieds dans le même encrier, leurs traits de génie explosent d'idées et de couleurs... C'est pourquoi le vernissage de cette exposition inscrite dans la lutte contre la peine de mort, a reçu hier un accueil enthousiaste.
La justice et le crayon
Elle est à plusieurs étages, sans jeu de mot. Au dernier, une large sélection de dessins tirés de I périodique satirique du début du XX e siècle (prêt du fonds de la bibliothèque Abbé-Grégoire).
Au 1 er étage on trouve les dessins d'audience de Cathy Beauvallet et de Noëlle Herrenschmidt. Tous faits sur le vif, là où les caméras n'entrent pas. La première se met « Dans la peau d'un juré » aux assises, l'autre rend compte du long et douloureux procès Papon.
Au rez-de-chaussée, on voit (aux cimaises), une femme voilée nommée « Démocraty », ficelée au I du mot Iran. Mais ce I est une bombe dont la mèche allumée va faire son oeuvre. « Il faut tout de même noter qu'il existe en Iran des dessinateurs satiriques. »En atteste la présence de Fizoozeh Mozaffari, dont le talent tranchant se double d'une touche de poésie. « Bon, un confrère y a tout de même pris deux ans de prison pour avoir dessiné Khomeny en footballeur... Mais je peux dire qu'en France aussi nous avons des dessins difficiles à publier, et qui pourraient l'être ailleurs et vice-versa. »
L'Américain Daryl Cagle en convient : « Chez nous, les dessins d'actualité intéressent, ceux sur la peine de mort, tout le monde s'en fout. »
Ali Dilem, Algérien très piquant, complète : « Même si notre gouvernement n'a pas aboli la peine de mort, le moratoire qui dure depuis 20 ans fait qu'il n'y a eu - officiellement - aucune condamnation capitale. Je suis fier qu'on n'applique pas la charria. » Plantu résume : « Impertinents (NDLR : et pertinents), notre souhait reste de dessiner nos idées, sans vouloir blesser les croyants, ni humilier qui que ce soit. »
Débat avec Plantu et cinq dessinateurs étrangers aujourd'hui à 15 h 30,
Halle aux grains.
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