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1 juillet 2015

JOURNALiSTE : Sont de Gauche.

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80% des journalistes sont de gauche, 40% d... par LCP

Portrait-robot d'un journaliste français

Qui est le journaliste français type ? Un homme ? Une femme ? Combien gagne-t-il ? Dans quel média travaille-t-il ? Tentative de portrait-robot.

Billlet initialement publié le 28 juin 2012, actualisé à l'occasion de la sortie du rapport "Les métiers de la presse" le 28 août (à télécharger à la fin)

Je vous présente Pierre. Pierre est le journaliste moyen français en 2011. Non pas qu'il écrive des articles "moyens", mais Pierre est le portrait robot de nos journalistes, si l'on se base sur les chiffres de la carte de presse pour l'an passé.

madmen_standard

Pierre a 43 ans et travaille dans un quotidien régional. Il y est salarié, en CDI, n'a pas fait d'école de journaliste pour apprendre son métier. Pierre a de la chance d'être un homme. Non pas qu'il soit misogyne, mais il est bien obligé de constater que dans ce métier, c'est un avantage. Cela permet plus facilement de décrocher un CDI. Et pour espérer décrocher une promotion c'est carrément recommandé. Parce que des femmes chefs de service ou rédacteurs en chefs, il y en a bien quelques unes. Mais deux fois moins nombreuses que les hommes.
Pierre est plutôt bien payé. Pas des millions comme on l'imagine parfois, les PPDA sont rares dans le métier, mais en ces temps difficiles, il n'a pas vraiment à se plaindre. Il gagne 3 421€ bruts par mois. Bien sûr, il n'oublie pas que nombre de ses collègues gagnent moins que lui.

C'est peu ou prou le portrait-robot du journaliste français en 2011 que l'on peut dresser en se basant sur le rapport très complet fourni l'observatoire des métiers de la presse, qui se base sur les chiffres de la commission de la carte de presse (à lire en entier et télécharger au bas de ce billet). Une mine de renseignements, pas toujours très enthousiastes, sur l'état de notre profession.

On y apprend, notamment, qu'il y a de moins en moins de journalistes en France, et qu'ils sont de plus en plus vieux.

La baisse des effectifs pour la seconde année consécutive. Un phénomène remarquable, puisque c'est la première fois depuis près de 40 ans que cela arrive, mais qu'il est encore difficile d'interpréter de façon alarmiste. Cette baisse reste en effet très limitée pour le moment : -1,35% en 2010, -0,35% en 2011.
Le nombre de cartes de presse reste supérieur à 37 000, soit presque trois fois plus qu'en 1975. Y-a-t-il pour autant trois fois plus de journalistes qu'il y a 40 ans ? Difficile à dire, puisqu'il n'y a pas de statistiques sur le nombre de journalistes n'ayant pas leur fameuse carte de presse. Mais peut-être peut-on se demander si 37 000 ne constitue pas un plafond, une sorte de nombre maximum de journalistes pour un pays comme la France, soit un journaliste pour 1 756 Français.
C'est nettement moins que les médecins (un peu plus de 200 000), les agriculteurs (800 000 environs) ou les policiers (environ 145 000 selon les derniers chiffres officiels disponibles)… C'est même trois fois moins que les effectifs de Total (96 951 salariés début 2010) ! En revanche, c'est nettement plus que les notaires (9 132), mais cela gagne beaucoup moins (lire un peu plus loin).

Capture d'écran 2012-06-26 à 23.27.24

Autre constat, les journalistes français vieillissent, donc.  
41% d'entre eux (15 459 exactement) ont plus de 45 ans. Un vieillissement qui ne va pas en s'arrangeant, puisque 6,2% des encartés ont plus de 60 ans, alors que les plus jeunes, ceux qui ont moins de 26 ans ne sont que 4,1%. On aimerait d'ailleurs rencontrer les 11 journalistes qui ont reçu leur toute première carte de presse en 2011 et qui sont âges de 60 ans et plus ! Qui sont-ils ? Quels sont leurs réseaux ? Et pour quel média travaillent-ils donc (le premier qui répond Notre Temps est privé de tisane ce soir) ?

Capture d'écran 2012-06-26 à 23.27.43

On y apprend aussi que c'est une profession qui se précarise un peu plus chaque année pour les jeunes.

Le CDI est décidément un graal un peu plus difficile à décrocher chaque année. En 2009, 75,8% des journalistes en France en avaient un. Deux ans plus tard, le chiffre est tombé à 74,2%.
Dans le même temps, le nombre de CDD est passé de 2,6% à 4% tandis que le nombre de pigistes est resté stable.

74,2% des journalistes ont un CDI, pas de quoi crier à la précarisation diront certains ? Le chiffre est à relativiser, surtout chez les jeunes journalistes.
Ainsi, seuls 36% des journalistes de moins de 26 ans décrochent ce fameux CDI. Et à 34 ans, plus de 30% des journalistes continuent de travailler en CDD ou à la pige…

En 2011, les diplômés des écoles de journalisme ne représentent que 16% des journalistes

On y apprend qu'un diplôme c'est bien, mais pas obligatoire

On dit souvent que les écoles de journalisme sont la voie royale pour devenir journaliste. Un bien grand mot peut-être. Après tout, les journalistes issus de l'un des 13 cursus reconnu par la profession sont très minoritaires : 5 966 en 2011, soit 16%
Mais il est vrai que passer par l'une de ces école accélère un peu les choses. Ainsi, ceux qui ont fait une école décrochent leur carte de presse à moins de 26 ans en moyenne, contre 31 ans pour les autres. Mais, contrairement à ce que l'on pourrait croire, ils ne décrochent pas un CDI plus facilement pour autant. 16% à peine de ceux qui sortent de ces fameuses école décrochent directement une CDI lorsqu'ils ont leur première carte de presse, contre 42% pour les autres.

Journaliste, un monde de mysogines ? Seuls 27% des postes de directeurs de rédaction sont occupés par des femmes. Et globalement, celles-ci ont un salaire inférieur de 13% !

On s'y voit confirmer que journaliste, c'st un métier de mec, encore et toujours

C'est le cas depuis longtemps, et si cela évolue, cela reste très long. Notre belle profession a beau jeu de se moquer du temps que mettent les politiques pour atteindre la parité : dans nos salles de rédactions, on en est encore loin ! Que ce soit en presse écrite, à la radio, dans la production audiovisuelle ou à la télé, les femmes sont moins nombreuses que les hommes. C'est dans les rédactions télévisuelles que la différence est la plus nette : 4 femmes pour 6 hommes.
Mais la parité ne peut être que mathématique que dans un gouvernement peut-on se dire. Oui, la vraie inégalité est ailleurs. Dans l'accès aux statuts stables et aux postes à responsabilités. Là, elle est carrément criante…
Oui, lorsqu'on est une femme, on a nettement plus de "chance" de devoir se contenter de CDD et de piges. Seules 42,9% d'entre elles travaillent avec la sécurité d'un CDI.

Capture d'écran 2012-06-27 à 21.18.52

Quant à devenir rédacteur en chef… Seuls 32,5% de ces postes sont occupés par une femme. Et les directrices de rédaction sont encore moins nombreuses : 27,1% !  Moins de 3 femmes pour 7 hommes !
Seule lueur d'espoir dans cet océan d'inégalités, les postes de rédacteurs en chef adjoint. Pour la première fois, les femmes y sont plus nombreuses que les hommes !

Capture d'écran 2012-06-27 à 21.42.14
Car côté rémunération, c'est encore largement injuste. Les femmes doivent en effet se contenter d'un salaire 13,4% plus bas que celui des hommes. Sans le début de la moindre justification, bien entendu (comment pourrait-il y en avoir une ?). Et, cerise sur ce gâteau déjà bien amère, cette inégalité se creuse, puisqu'elle est plus importante en 2011 qu'en 2010...

Capture d'écran 2012-06-27 à 21.48.27

Enfin, on y apprend que c'est un métier dans lequel le salaire moyen baisse

La majorité des journalistes encartés en CDI gagnent entre 2 000€ et 4 000* brut mensuels, pour un salaire médian en nette baisse : 3 421€ en 2011 contre 3 848€ l'année précédente.
Aux extrêmes, près de 20% des journalistes gagnent moins de 2 000€ brut par mois et 14,5% plus de 5 000 bruts mensuels.

Capture d'écran 2012-06-27 à 21.44.50

Bref, Pierre a plutôt de la chance. Il a un travail intéresant, valorisant, plutôt bien payé, qui lui a encore permis il y a quelques jours de retrancher 7 500€ de son revenu imposable au moment de remplir sa déclaration d'impôts. Mais Pierre n'est qu'une construction de l'esprit. Pour les jeunes journalistes et pour les femmes, c'est moins rose.

Le rapport complet de l'observatoire des métiers de la presse :

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Le rapport "Les métiers de la presse en 2010" sorti le 28 août 2012 :
 

 

Par Erwann Gaucher le 29/08/2012 08:00:10
COMMENTAIRE :
L M.
| 28/12/2013 | 16:11
Les chiffres sont faussés vu qu'il faut gagner au moins la moitié du Smic en journalisme pour avoir la carte de presse. Sachant que beaucoup font de la comm à côté et que les piges ne rapportent pas grand chose, c'est pas toujours facile de remplir les critères.
fleur bleue J.
Et aussi
| 09/04/2013 | 14:22
Ce que Pierre oublie de mentionner, ce sont aussi les nombreux avantages en nature dont il dispose. Je travaille dans une station de ski, et chaque année, c'est le même défilé des journalistes qui quémendent des semaines gratos logement + ski pass pour eux et leurs familles, en échange d'un bon petit article dans leur canard. Et il est malheureux Pierre après ça ?
Emilie
| 20/09/2012 | 18:02
Ca n'a plus vraiment de sens de se baser sur les effectifs de la commission de la carte de presse pour avoir un panorama fidele de la profession. Nombres de journalistes se voient refuser la carte de presse. Moi ca fait 3 ans que je travaille et je ne l'ai jamais demande parce que je sais que je ne l'aurais pas : je pige pour des medias francais mais aussi etrangers (quoique frqncophone) et ces derniers ne comptent pas pour justifier que la presse est mon gagne-pain. Donc, je suis hors-stat, comme d'autres de mes collegues.
- See more at: http://www.erwanngaucher.com/article/29/08/2012/portrait-robot-dun-journaliste-francais/940#sthash.zTLYZjir.dpuf
Offres d'emploi Évalué 2013:
Classement 200 emplois du meilleur au pire

Les nombreux visages de milieu de travailPar CareerCast.com 

C'EST LA VERSION 2013 DE NOTRE RAPPORT. 

Notre rapport annuel Emploi Évalué célèbre son anniversaire d'argent cette année, 25 ans retirés de sa création en 1988.

Dès le départ, le rapport sur les emplois Évalué a suscité beaucoup d'attention principalement parce que la plupart des Américains passent plus de temps sur le travail qu'ils font sur autre chose, et de savoir comment leur travail se situe par rapport aux autres emplois est des renseignements concluants. Le US Bureau of Labor Statistics (BLS) estime que l'employé passe en moyenne plus de deux tiers de sa journée de travail ou sur les activités liées au travail. C'est plus de temps que nous passons à dormir ou à élever nos enfants.

Les résultats que nous présentons ici sont plus que des curiosités. Contrairement à de nombreux autres aspects de la vie, les emplois que nous travaillons à des choix que nous faisons; ceux que nous peuvent se coller avec ou changer. Par conséquent, la "mesure" d'un emploi peut nous en dire beaucoup sur la qualité de nos vies.

Pas de deux expériences de travail sont garantis d'être semblables et différents cheminements de carrière répondent aux intérêts et compétences uniques. En fin de compte, seul l'individu peut déterminer le meilleur travail pour son ou ses capacités et ses passions. Toutefois, le rapport sur les emplois Évalué existe comme une feuille de route pour la détermination du champ de carrière qui est bon pour vous.

CareerCast Logo 

 

 

19ARGUMENTS43RÉACTIONS297VOTES

50%50%

Ping Pong

 

Noël Mamère avait déjà joint le geste à la morale... 

 

En décembre 2009, Maître Noël Mamère (Verts) s'était laissé aller à un bras d'honneur aux députés UMP, à la suite des incidents survenus lors de l'intrusion de militants de Greenpeace dans l'hémicycle. 

 

 

   

 

 

 

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